jeudi 8 octobre 2009


6 octobre 2009 - coucher de soleil


 

8 octobre 2009 - première neige

mercredi 7 octobre 2009

lut m'hier

un passant en silence
avance la main vers l'aube
et sourit

les ombres dansent
sous l'arc mouvant de la lumière
qui soupèse l'être
sous tous ses angles

samedi 3 octobre 2009

Powaqqatsi

Powaqqatsi (powaq-qatsi (de « powaqa » : sorcier, et « qatsi » : vie). Nom donné par les Indiens Hopi d’Amérique du Nord à une manière d’être, une entité, qui se nourrit des forces vitales des autres êtres dans le but de favoriser sa propre existence.) : Les différentes cultures, le contraste Nord/Sud, Nature/Technologie.

Note: il n'y a pas d'acteurs ou d'actrices dans ce segment de film.

vendredi 2 octobre 2009

j'ai fleurs

je vis pour l'amour de tout ce qui me reste à vivre
de tout ce qui veut encore prendre vie
dans le sol de mon être
et se joindre à mes fibres
étirer mes branches
toujours plus près du soleil
offrir ces fruits
qui soutirent  mon sang
je suis libre
quand je ne réclame pas
m'appartenir
ainsi je peux devenir
en-decà de mes murs

je vis pour les paroles du devenir
d'autres qui m'entourent
qui sondent les forêts escarpées
de souvenirs imprécis
qui chantent ou qui hurlent
les réponses aux énigmes
confiants et jubilants
leur joie souriante
leur force tranquille
la vie, continue

le nom des choses
cachées dans le noir,
peu à peu apprivoisées
l'ombre décantée
le mouvement rapiécé
éternel, sans lendemain
ici, maintenant
je porte ma route
je suis la rivière

vous vivez en moi
je vous parle à tous les jours
je revisite ces lieux
de révélation
où mon identité s'est ancrée
une assise incertaine
dans mon regard
un appui perpétuel
dans vos gestes


aux pieds du Maître
je me suis abandonné
au ressac des vents fluides
j'ai dit oui sans savoir
sans voir
une voix une fois
c'est tout
laissé les filets
les outils, les classeurs
pris la route
au propre

droit vers la tempête
qui a ses ongles dans ma chair



(il y eut un soir,
il y eut un matin,
ce fut le premier jour)
les jours commencent le soir
nuit pluvieuse en Orégon
je creuse avec mes mains
la terre sous un pont
créer mon propre refuge
dormir sous l'autoroute
reprendre la route
sans équivoques

vagabond de villes inconnues
recherche témoins
en-dehors des murs du clan
sans roi ni patrie
avec les loups


le matin révèle une lumière
sans artifices
épilogue de la nuit
qui m'attend quelque part

ces rayons solaires
se repaissent en moi
et me font rire
malgré le froid
et l'extrême solitude


ces délais de conscience du moment
qui permettent de survivre sa folie
perdre sa route et non ses sens
quérir et conquérir
combat corps à corps
entier, intégral
une fuite en avant
vers le monstre
qui m'attend
une ombre furtive
et insidieuse
que j'ai fuit
qui me fuit maintenant




l'intention d'écrire
ce vent dans la voile
les mots tracent une ligne
très accidentée
les imprévisions
deviennent richesses
les balbutiements mûrissent
les arabesques se déploient
sur la page béate

je reviens toujours
rompu et repu
de quelque chose
d'indéfinissable


le matin des pages blanches
ne déçoit jamais
fidèle, prévisible,
réconfortant, perpétuel
une nouvelle histoire
une nouvelle leçon
un nouvel amour
à donner
sans mendier




je suis toujours
ce moi accidenté
qui n'est jamais entier
ni le même
de jour en jour
porté en avant par l'aventure
le fouet des embruns
gardiens de l'éveil
je pose mes pieds sur l'horizon
grâce à leur veille

ivresse de la foi
espoir de la rencontre
repos du doute

je suis l'enfant qui prend son temps
qui ne sait pas qu'on l'attend